• La mort. Un sujet plus que primordial. Bien que peu abordée, la mort fait partie de la vie, non ? Je pense que la fin de la vie est aussi importante que le début, et pour tout vous dire, j’ai toujours été obsédé par la mort. Tellement qu’en plus de tous les poèmes portant sur la mort dans les premières parties des Fleurs du Mal, j’y ai dédié ma dernière section, « Mort », qui est en réalité la dernière force qui pourrait me permettre d’échapper au spleen. Ça pourrait sonner tragique, mais il y a toujours de la beauté dans le mal, et la vision manichéenne du monde m’horripile aux plus aux point. Le bien et le mal… Cela voudrait dire que la mort est mal et que la vie est bien. Plus qu’absurde. On ne nous  pas crées pour mourir si mourir serait le mal. Ma vision de chaque élément est subtile, pleine de nuance ce qui je pense est la seule réelle façon de faire de la poésie

    Je vais essayer de vous expliquer ma vision de la mort en m’appuyant sur six poèmes : « Une charogne », « Danse macabre », « Sépulture », « La mort des amants », « La mort des pauvres » et « La mort des artistes ».

    Le thème de la mort est abordé de façon très hétérogène au sein de chaque poème. Je voulais prouver que la mort est un sujet difficile, plein de doutes et d’espoir, de tristesse et de joie,  de laideur et de beauté. Quand je dresse un portrait immonde et sensuel de la mort dans « Une charogne » je cherche à montrer que la mort est un oxymore à elle-même, elle oppose deux termes de sens opposés alors qu’elle en n’est qu’un. Comment est-ce possible ? Je vous l’explique dans ces six poèmes. La mort est sensuelle et excitante dans « Une charogne » et dans « Danse macabre ». Car oui, la mort est excitante. Le plaisir charnel est ce qui nous rend heureux toute notre vie, la mort doit également rendre heureux. Elle rend heureuse la nature, qui reprend toujours le dessus sur tout, les animaux, qui se font un plaisir de dévorer la mort. Mais ce n’est pas vraiment sensuel, des animaux qui mangent la mort. Cela parait horrible et dégoutant. La mort est horrible et infâme dans « Une charogne » et « Sépulture ». Car oui, un corps qui se décompose, c’est la puanteur. C’est le sang, c’est les organes qui se décomposent, c’est les animaux et la décomposition qui reprennent le contrôle sur un être humain. La mort c’est être peu à peu de moins en moins soi-même. C’est des questions aussi, comme dans « La mort des artistes ». Et oui, qui ne s’est jamais questionné sur la mort ? La personne qui ne s’est jamais posée de question à ce sujet a surement l’âme la plus souillée. On peut se poser des questions simples, juste comme « que fais-je si ce que j’aime meurent ? » ou « comment sera ma mort ? ». La mort, l’amour, et si les deux étaient liés ? J’expose cette théorie d’une mort joyeuse, avec son amour dans « La mort des amants ». Une utopie, paradis auquel on pourrait croire, quoi de plus beau que de vivre l’éternité avec la personne qui partage notre vie, dans le plus bel environnement. Enfin, « La mort des pauvres » expose la vision de la mort de la plupart des gens, une chose qui fait vivre. Si la mort ne nous menaçait pas, ne nous pesait pas sur les épaules tout au long de notre vie, notre vie serait-elle aussi dure ? Nous contraindrions-nous à souffrir de la faim, du chagrin et de tout autres maux ? Je pense qu’il est primordial de décliner tout ce questionnement humain en poésie. La poésie permet de décrire n’importe quoi de la plus belle façon possible. C’est la sophistication ultime de l’art, et, selon moi, la mort étant le thème le plus difficile à traiter, la poésie est le meilleur moyen de s’en occuper.

    Pour résumer, je vous ai exposé mon point de vue sur la mort, simplicité complexe, ou complexité simple, cela marche aussi.


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