• Salut, salut, moi c’est Baudelaire, Charles Baudelaire. Sans grande surprise, après 25 exposés sur moi, vous le savez, je suis né le 9 avril 1821 à Paris. D’ailleurs ça à bien changé Paris, on respire beaucoup moins bien, je sais pas ce que vous avez fais, mais ca sent moins la vache mais plus l’intérieur du laboratoire d’un savant fous. Enfin bref, comme vous me l’avez si gentiment demandé, je vais vous parler de ma vie. J’ai baigné très jeune dans la mort et l’angoisse. À mes cinq ans, mon père mourut brusquement. C’était un homme lettré, très avancé pour l’époque car suivant les idéaux des Lumières. Ma mère, quand à elle, s’est remarié un an plus tard. J’ai très mal vécu de changement. J’avais peur que mon beau-père, Jacques Aupick, prenne tout l’amour que ma mère pouvait me donner, parce qu’il y a bien une chose que j’aime plus que la drogue et les femmes, c’est ma mère. J’ai eu une scolarité plutôt médiocre, mon beau-père me disait fainéant et jugeait ma vie « scandaleuse ».  Il voulait que je sois Ambassadeur, moi, je voulais être poète. Ca lui pas trop plu, alors, après avoir eu mon diplôme de justesse, il a décidé de me mettre dans un bateau et de m’envoyer à l’autre bout du monde, à Calcutta. Finalement, le voyage s’est arrêté plus tôt (volonté de Dieu ?), mais j’ai vécu en exil pendant 7 mois où j’ai écris à longueur de journée ces poèmes interdits. Je suis finalement retourné à Paris en 1842 où j’ai rencontré Jeanne Duval avec qui j’ai entretenu une relation passionnelle. Majeur, j’ai pu profiter de l’héritage de mon père que j’ai dépensé sans compter dans de nombreuses drogues. J’ai été placé sous tutelle pour ne pas tout dépenser. Mais j’ai continué à écrire mes poèmes dans le déséquilibre le plus total, entre spleen et idéal. En 1843, première tentative de suicide. Je vivais dans la folie. Mes poèmes se font publiés au fur et à mesure, jusqu’a que j’en fasse un recueil appelé Les Fleurs Du Mal, même si plusieurs seront interdits et censurés. Mais, affaiblie par les drogues et la syphilis, je meurs le 31 aout 1867 à Paris.


    votre commentaire